L'Agence du médicament et des produits de santé (ANSM) a publié les
propositions du CSST (Comité scientifique spécialisé temporaire) relatives à l'utilisation des médicaments antiépileptiques (hors valproate) chez la femme enceinte.
Selon une étude dont les résultats ont été rendus public en avril dernier, 5 substances antiépileptiques présentent un risque élevé de malformation par rapport à la fréquence observée dans la population générale, après exposition
in utero : le
topiramate, le
phénobarbital, la
primidone, la
carbamazépine et la (
fos)
phénytoïne.
Pour minimiser la survenue de ces effets tératogènes ou fœtotoxiques, les experts recommandent de développer 3 axes d'action :
- Axe information : renforcement de l'information des patientes avec la mise en place d'un carnet de suivi des patientes épileptiques, dès l'âge de 10 ans,
- Axe prescription médicale : évaluation régulière de la nécessité d'utiliser des antiépileptiques, par la mise en place d'une consultation annuelle obligatoire,
- Axe dispensation : renforcement de la sécurité des antiépileptiques en soumettant leur délivrance à de nouvelles mesures, notamment pour ceux à risque malformatif augmenté confirmé.
Les experts recommandent également une harmonisation des pictogrammes de grossesse sur les boîtes, et la création d'un registre de surveillance des effets tératogènes et fœtotoxiques des antiépileptiques.
Il revient maintenant à l'ANSM d'étudier ces propositions avant la mise en place effective de ces mesures.