Forme galénique / Dosage : Comprimé 1 mg Famille ATC : Hormones sexuelles et modulateurs du système génital Classe ATC : ESTROGENES Sous classe ATC : ESTROGENES NATURELS ET HEMISYNTHETIQUES NON ASSOCIES Laboratoire : N.V. ORGANON Prix public (FCFA) : 4250 |
Traitement hormonal substitutif (THS) lors de symptômes liés à la carence estrogénique après la ménopause.Chez les femmes à utérus intact, il faut toujours compléter l'apport substitutif d'estrogène par un traitement progestatif séquentiel. |
Pour vous connecter ou vous inscrire, cliquer ici |
Les effets indésirables les plus graves associés à l'utilisation d'un THS sont également décrits dans la rubrique «Mises en garde et précautions» (consulter cette rubrique).Les effets indésirables mentionnés ci-dessous ont été observés après l'autorisation de mise sur le marché Ce médicament ou en rapport avec l'administration d'autres traitements hormonaux substitutifs (surtout de traitements estro-progestatifs). En général, ces effets indésirables sont de nature transitoire, mais ils peuvent également indiquer une dose trop élevée. Faute de données, on ignore si la monothérapie estrogénique par Ce médicament présente globalement un autre profil de sécurité qu'un THS estro-progestatif. Il est également impossible de donner des indications sur les incidences des différents effets indésirables.NéoplasmesCancer de l'endomètre, cancer du sein, cancer de l'ovaireSystème immunitaireRéactions d'hypersensibilitéTroubles du métabolisme et de la nutritionAppétit accru, rétention liquidienne, prise de poids, rétention sodiqueTroubles psychiatriquesModifications de la libido, fluctuations d'humeur, dépressionTroubles du système nerveuxCéphalées, vertiges, troubles du sommeil, aggravation d'une migraine, démence (cf. «Mises en garde et précautions»)Troubles oculairesTroubles visuelsTroubles cardio-vasculairesPhlébite, tension artérielle élevée, thromboembolies veineuses, accident vasculaire cérébral, infarctus du myocardeTroubles gastro-intestinauxFlatulences, douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhéeTroubles hépato-biliairesTroubles de la fonction hépatique, ictère, cholélithiaseTroubles cutanés et des tissus sous-cutanésEruption cutanée, prurit, alopécie, hirsutisme, chloasme, urticaireTroubles musculosquelettiquesCrampes musculairesTroubles des organes de reproduction et des seinsSymptômes au niveau des seins (y compris douleurs mammaires), gonflement des seins, pertes vaginales, leucorrhée, douleurs du bas-ventre, hémorragies vaginales (y compris spotting), modifications des sécrétions cervicales, écoulements mamelonnaires, léiomyome génital (en particulier augmentation du volume de myomes utérins préexistants)Troubles générauxŒdèmes, symptômes pseudo-grippaux |
.-Tumeurs hormono-dépendantes avérées ou suspectées, en particulier cancers du sein ou de l'endomètre-Hyperplasie de l'endomètre non traitée-Saignements vaginaux de cause inconnue-Antécédents ou présence actuelle de processus thromboemboliques (thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire)-Thrombophilie connue (p.ex. déficit en protéine C, en protéine S ou en antithrombine, voir «Mises en garde et précautions»)-Evénements thromboemboliques artériels actifs ou récents (par exemple angine de poitrine, infarctus du myocarde)-Maladie hépatique passée ou présente, tant que les valeurs hépatiques sont élevées-Porphyrie-Grossesse, allaitement-Hypersensibilité/intolérance à l'estriol ou à l'un des constituants. |
Avant tout traitement hormonal substitutif, il faut pratiquer chaque année un examen clinique général et un examen gynécologique approfondi. Les femmes doivent être informées qu'elles doivent signaler les modifications mammaires à leur médecin. Il faut effectuer les examens de contrôle, y compris les examens par imagerie médicale tels que la mammographie, en utilisant les méthodes usuelles de dépistage et en tenant compte des caractéristiques cliniques individuelles de la patiente. Il faut également prendre en compte les antécédents personnels et familiaux. Il faut soigneusement évaluer le rapport bénéfice/risque avant chaque traitement et individuellement pour chaque patiente. Il faut toujours utiliser la dose minimale efficace et pendant la durée la plus courte possible.Motifs imposant un arrêt immédiat du traitementSi l'une des contre-indications mentionnées ci-dessus apparaît au cours d'un traitement hormonal substitutif ou que l'une des situations suivantes se présente, le traitement par Ce médicament doit être immédiatement interrompu:-symptômes ou suspicion d'événement thromboembolique veineux ou artériel, notamment:-première manifestation de céphalées migraineuses ou céphalées récurrentes inhabituellement intenses;-perte de vision soudaine complète ou partielle-troubles auditifs soudains;-augmentation cliniquement importante de la tension artérielle;-détérioration de la fonction hépatique ou apparition d'une hépatite ou d'un ictère;-croissance manifeste de myomes;-grossesse.Affections qui exigent une surveillance médicale particulièreSi l'une des affections suivantes est présente, est survenue par le passé et/ou s'est détériorée pendant une grossesse ou pendant un traitement hormonal antérieur, il faut étroitement surveiller la patiente. En effet, ces maladies peuvent récidiver ou se détériorer pendant l'utilisation Ce médicament. Il s'agit en particulier des affections suivantes:-Facteurs de risque de tumeurs estrogéno-dépendantes, par exemple dans les antécédents familiaux-Antécédent d'hyperplasie de l'endomètre-Léiomyome ou endométriose-Facteurs de risque de maladies thromboemboliques (voir ci-dessous)-Hypertension artérielle-Migraine ou céphalées (sévères)-Diabète sucré avec ou sans atteinte vasculaire-Troubles de la fonction hépatique-Cholélithiase-Lupus érythémateux systémique-Epilepsie-Asthme-OtoscléroseMaladies tumoralesHyperplasie/cancer de l'endomètreLa prise prolongée d'estrogènes augmente le risque de développer une hyperplasie de l'endomètre ou un cancer de l'endomètre. Une étude épidémiologique a montré que le traitement oral prolongé par l'estriol à faible dose augmentait le risque de cancer de l'endomètre. Le risque augmentait avec la durée du traitement et diminuait dans l'année suivant l'arrêt du traitement. Le risque accru concernait surtout les tumeurs peu invasives et très différenciées.Chez les femmes dont l'utérus est intact, les mesures de précaution suivantes sont à prendre:-La dose journalière totale doit être prise en une seule fois.-Il faut attirer l'attention de la patiente sur le fait qu'elle doit consulter le médecin si des hémorragies vaginales surviennent. Des hémorragies vaginales durant le traitement doivent toujours être élucidées.-Pendant le traitement prolongé, un examen de l'endomètre au moins une fois par an s'impose et un progestatif doit être administré de façon concomitante pendant au moins 12 à 14 jours du cycle.Cancer du seinDes études randomisées contrôlées et des études épidémiologiques ont montré une augmentation du risque de cancer du sein chez les femmes ayant suivi un THS pendant plusieurs années. C'est pourquoi, chez toutes les femmes, le médecin doit pratiquer un examen mammaire avant le début d'un THS, puis une fois par an, et les patientes doivent effectuer des auto-examens mensuels des seins. A part cela, une mammographie doit être faite en fonction de l'âge et des facteurs de risque présents.Une méta-analyse de 51 études épidémiologiques a montré que le risque de développement d'un cancer du sein augmente avec la durée du THS et diminue après l'arrêt du THS. Le risque relatif de développer un cancer du sein était de 1,35 (IC à 95%: 1,21-1,49) pour les femmes ayant suivi un THS pendant 5 ans ou plus.L'étude randomisée Women's Health Initiative (WHI), contrôlée contre placebo, a montré une augmentation de la fréquence des cancers du sein invasifs chez les femmes recevant un THS combiné d'estrogènes conjugués et d'acétate de médroxyprogestérone comparativement au groupe placebo, après une durée moyenne de traitement de 5,6 ans (risque relatif: 1,24 [IC à 95%: 1,02-1,50]). En revanche, avec la monothérapie, le risque n'était pas augmenté (risque relatif: 0,77 [IC à 95%: 0,59-1,01]).L'étude Million Women Study est une étude de cohorte non randomisée portant sur 1 084 110 femmes. Au moment de l'inclusion dans l'étude, l'âge moyen des femmes était de 55,9 ans. Avant et/ou au moment de l'inclusion dans l'étude, la moitié des femmes recevait un THS, les autres femmes n'avaient jamais reçu de THS. Après une durée moyenne d'observation de 2,6 et 4,1 ans, on a recensé 9 364 cas de cancer du sein invasif et 637 décès imputables à un cancer du sein. Chez les femmes qui utilisaient un THS au moment de l'inclusion dans l'étude, l'étude a montré une augmentation du risque de morbidité (1,66 [IC à 95%: 1,58-1,75]) et peut-être aussi, à un moindre degré, une augmentation de la mortalité liée au cancer du sein (1,22 [IC à 95%:1,00-1,48]) comparativement aux femmes qui n'avaient jamais utilisé un tel traitement. Le risque maximal a été constaté sous traitement estro-progestatif combiné (2,00 [IC à 95%: 1,88-2,12]). Pour les estrogènes en monothérapie, le risque relatif était de 1,30 (IC à 95% 1,21-1,40). Les résultats étaient similaires pour divers estrogènes et progestatifs, pour diverses doses et voies d'administration, de même que pour le traitement continu et séquentiel. Avec tous les types de THS, le risque augmentait en fonction de la durée d'utilisation. Après l'arrêt du traitement, le risque diminuait (dernière utilisation <5 ans: risque relatif 1,04 [IC à 95%: 0,95-1,12]).On ignore quel est le risque spécifique sous Ce médicament. Dans une étude de cohorte récemment menée comparativement à un placebo sur un effectif de 3345 femmes présentant un cancer du sein invasif et 3454 femmes appartenant au groupe témoin, l'estriol n'a pas été associé à une augmentation du risque de cancer du sein. La signification clinique de ces résultats est inconnue pour l'instant. Il faut par conséquent évaluer le bénéfice d'un THS et le risque possible et en discuter avec chaque patiente.Un THS, surtout un traitement associant estrogènes et progestatifs, augmente la densité des images de la mammographie, ce qui peut compromettre la détection radiologique du cancer du sein.Cancer de l'ovaireQuelques études épidémiologiques suggèrent qu'un traitement prolongé (de 5 à 10 ans) avec un estrogène seul est associé à un risque accru de développer un cancer de l'ovaire. L'étude WHI a conclu que le risque de cancer de l'ovaire peut être accru, en manière similaire, également par un THS combiné (estrogène conjugué et acétate de médroxyprogestérone).Tumeurs hépatiquesOn a observé dans de rares cas un développement de tumeurs bénignes – et encore plus rarement de tumeurs malignes – du foie. Ces tumeurs ont provoqué dans des cas isolés des hémorragies intra-abdominales engageant le pronostic vital. En présence de symptômes importants de l'abdomen supérieur, d'une hépatomégalie ou de signes d'une hémorragie intra-abdominale, il faut songer à l'éventualité d'une tumeur hépatique dans le cadre du diagnostic différentiel.Maladie coronarienne et accident vasculaire cérébralIl ne faut pas utiliser de traitement hormonal substitutif pour la prévention des maladies cardiovasculaires.De vastes études cliniques n'ont pas montré d'effets bénéfiques dans la prévention primaire (étude WHI) ou la prévention secondaire (étude HERS II) des affections cardiovasculaires.L'étude «Women's Health Initiative» (WHI) est une vaste étude prospective, randomisée, contrôlée contre placebo menée chez plus de 8000 femmes ménopausées (âge compris entre 50 et 79 ans au moment de l'inclusion dans l'étude, âge moyen 63 ans) qui ont reçu un traitement hormonal substitutif (THS) oral par des estrogènes conjugués et de l'acétate de médroxyprogestérone pendant une durée moyenne de 5,2 ans. Cette étude a montré une augmentation du risque d'événements cardiovasculaires, par rapport au placebo, avec un risque relatif de 1,24 (IC à 95%: 1,00-1,54) et une augmentation absolue du risque de 6 cas pour 10 000 années-femmes. Le risque était maximal pendant la première année suivant le début du THS: risque relatif de 1,81 (IC à 95%:1,09-3,01). Plus la ménopause était ancienne, plus le risque augmentait (ménopause datant de moins de 10 ans: risque relatif 0,89; ménopause datant de 10 à 19 ans: risque relatif, 1,22; ménopause datant de 20 ans ou plus: risque relatif 1,71). Dans l'étude WHI, le risque vasculaire cérébral était également augmenté sous traitement estro-progestatif combiné (risque relatif 1,31 [IC à 95%: 1,02-1,68]).Dans le groupe sous monothérapie de l'étude WHI, des femmes hystérectomisées âgées de 50 à 79 ans ont été traitées par des estrogènes conjugués équins (0,625 mg par jour) ou par un placebo (n=10 739). La durée moyenne d'observation de l'évolution était de 6,8 ans. Les estrogènes en monothérapie n'ont pas eu d'effet significatif sur le risque cardiovasculaire (risque relatif 0,91 [IC à 95%: 0,75-1,12]). En revanche, le risque d'accident vasculaire cérébral était élevé (risque relatif 1,39 [IC à 95%: 1,10-1,77]). Au total, les données disponibles ont suggéré qu'aussi bien la monothérapie estrogénique que le traitement estro-progestatif étaient associés à un risque 1,5 fois plus élevé d'accident vasculaire cérébral. Le risque total chez les femmes sous THS augmente avec l'âge, le risque de base de subir un AVC dépendant largement de l'âge.La Heart and Estrogen/Progestin Replacement Study (HERS et HERS II) est une étude prospective randomisée, contrôlée contre placebo et englobant plus de 1300 femmes ménopausées souffrant de maladie coronarienne préexistante (âge moyen au moment de l'entrée dans l'étude: 67 ans). Ces femmes ont reçu un traitement hormonal substitutif oral par des estrogènes conjugués et de l'acétate de médroxyprogestérone pendant une duréemoyenne de 4,1 ans (HERS) et 2,7 ans (HERS II). L'étude n'a pas montré de réduction du risque cardiovasculaire. Le risque relatif était de 0,99 (IC à 95%: 0,84-1,17). Le risque était maximal pendant la première année suivant le début du THS (le risque relatif était de 1,52 [IC à 95%: 1,01-2,29]).Même si nous ignorons dans quelle mesure les résultats de ces deux études peuvent être extrapolés à une population plus jeune ou à des produits de THS contenant d'autres principes actifs (comme Ce médicament) et/ou administrés par d'autres voies, le médecin doit tenir compte de ces informations avant de prescrire un THS. Pour les femmes qui présentent déjà des facteurs de risque préexistants de survenue d'événements vasculaires cérébraux ou cardiovasculaires, il faut si possible envisager d'autres traitements.Thromboembolies veineuses (TEV)Les THS sont associés à un risque accru d'événements thromboemboliques veineux, comme la thrombose veineuse ou l'embolie pulmonaire. Deux études contrôlées (WHI et HERS) et plusieurs études épidémiologiques ont montré que le risque était 2 à 3 fois plus élevé chez les femmes qui utilisaient un THS que chez les femmes n'ayant jamais suivi un tel traitement. Le risque de TEV est accru surtout pendant la première année d'utilisation.L'étude WHI a montré une augmentation de l'incidence des embolies pulmonaires. Chez les femmes recevant un traitement hormonal substitutif combiné, le risque supplémentaire absolu était de 8 cas pour 10 000 années-femmes (15 par rapport à 7) et le risque relatif était de 2,13 (IC à 95%: 1,39-3,25). Le risque accru n'a été constaté que chez les femmes recevant un traitement hormonal substitutif et non chez les anciennes utilisatrices.Pour les non-utilisatrices, le nombre de cas de TEV sur une période de 5 ans est estimé à 3 cas pour 1000 femmes dans la tranche d'âge allant de 50 à 59 ans et à 8 cas pour 1000 femmes de 60 à 69 ans, contre 2 et 6 cas supplémentaires de TEV chez les femmes en bonne santé dans la tranche d'âge allant de 50 à 59 ans qui reçoivent un THS pendant 5 ans, et 5 et 15 cas supplémentaires de TEV dans la tranche d'âge allant de 60 à 69 ans.Dans le groupe sous monothérapie de l'étude WHI, on notait aussi une tendance à l'augmentation du risque de thromboembolie veineuse. Le risque relatif de thrombose veineuse profonde était de 1,47 (IC à 95%: 0,87-2,47) et celui d'embolie pulmonaire de 1,34 (IC à 95%: 0,70-2,55).Le risque spécifique associé à Ce médicament est inconnu.S'il apparaît des symptômes évocateurs ou en cas de suspicion de maladie thromboembolique, il faut immédiatement arrêter le traitement. Les patientes doivent être informés qu'elles doivent contacter leur médecin immédiatement si elles remarquent les symptômes éventuels d'une thromboembolie (en particulier gonflement douloureux d'un membre inférieur, douleur thoracique soudaine ou dyspnée).Il faut étroitement surveiller les patientes qui présentent des facteurs de risque d'événements thromboemboliques. Si possible, il faut envisager d'autres traitements. Les facteurs de risque de thromboembolie veineuse sont les suivants: les antécédents personnels ou familiaux (thromboses chez les parents, frères ou sœurs, en particulier à un âge jeune), les thrombophilies connues (cf. «Contre-indications»), le tabagisme, l'obésité sévère (indice de masse corporelle supérieur à 30 kg/m2) et le lupus érythémateux disséminé et les maladies cancéreuses. Le risque de thromboembolies veineuses augmente aussi avec l'âge. Il n'y pas de consensus à propos du rôle éventuel des varices dans le développement des thromboembolies veineuses.Le risque de thromboembolies veineuses peut être temporairement augmenté en cas d'immobilisation prolongée, d'intervention chirurgicale majeure ou après un traumatisme grave. Chez les femmes sous THS, il faut très soigneusement veiller aux mesures préventives afin d'éviter les thromboembolies veineuses à la suite d'une intervention chirurgicale. Selon la nature de l'intervention et la durée de l'immobilisation, il faut envisager une suspension temporaire du THS (dans le cas d'une intervention planifiée: 4 à 6 semaines avant l'intervention). Le traitement ne doit être repris qu'après la mobilisation complète de la patiente.Les antécédents de fausses couches spontanées multiples doivent être clarifiés pour exclure une prédisposition thrombophilique. Chez les femmes avec un tel diagnostic, l'utilisation d'un THS est contre-indiquée.Chez les patientes ayant déjà reçu un traitement anticoagulant, le rapport avantages-risques d'un THS doit être évalué soigneusement avant de commencer le traitement.DémenceLa Women's Health Initiative Memory Study (WHIMS) est une étude randomisée, contrôlée contre placebo, dans le cadre de l'étude WHI. Dans cette étude, plus de 2000 femmes âgées de plus de 65 ans (âge moyen 71 ans) ont été traitées par des estrogènes conjugués équins oraux et de l'acétate de médroxyprogestérone et ont été suivies pendant une durée moyenne de 4 ans. En outre, 1464 femmes hystérectomisées, âgées de 65 à 79 ans, ont été traitées par des estrogènes conjugués équins oraux en monothérapie et ont été suivies pendant une durée de 5,2 ans. Ni le traitement par les estrogènes conjugués et l'acétate de médroxyprogestérone ni la monothérapie estrogénique n'ont eu d'effet favorable sur les fonctions cognitives. Avec le THS combiné, le risque de survenue d'une démence probable était même augmenté (risque relatif 2,05 [IC à 95%: 1,21-3,48]). En nombres absolus, cela correspond à 23 cas supplémentaires par an pour 10 000 femmes traitées. Aucun effet négatif n'a été constaté sous monothérapie.Même si nous ne savons pas dans quelle mesure les résultats de ces deux études peuvent être extrapolés à une population plus jeune ou à des produits de THS contenant d'autres principes actifs (comme Ce médicament) et/ou administrés par d'autres voies, le médecin doit tenir compte de ces informations lors de l'évaluation du rapport bénéfice/risque d'un THS.HyperthyroïdieUn apport exogène d'estrogène entraîne une augmentation des concentrations sériques de la TBG (protéine de liaison de la thyroxine). Chez les femmes présentant une fonction thyroïdienne normale, cela ne joue aucun rôle clinique. Des études ont toutefois suggéré que chez les patientes sous traitement substitutif aux hormones thyroïdiennes, l'administration supplémentaire d'une préparation d'estrogène (comme Ce médicament) pourrait provoquer un besoin accru de thyroxine. Chez les patientes recevant une substitution en hormones thyroïdiennes, il faut par conséquent surveiller régulièrement la fonction thyroïdienne (par dosage de la TSH), surtout pendant les premiers mois de THS.Autres mesures de précautionLes estrogènes peuvent causer une rétention liquidienne. Les patientes présentant des maladies préexistantes susceptibles de s'aggraver lors d'une rétention liquidienne (p.ex. insuffisance cardiaque ou rénale, asthme, épilepsie, migraine) doivent par conséquent être surveillées de près.Une légère augmentation de la tension artérielle a été observée chez les femmes sous THS, mais les cas cliniquement significatifs sont rares. On ne sait pas dans quelle mesure ces résultats s'appliquent également à l'estriol. Mais si on observe une augmentation durable de la tension artérielle sous THS, il convient d'envisager l'arrêt de ce dernier. Après normalisation de la tension artérielle sous traitement antihypertenseur, le THS peut le cas échéant être réinstauré.Bien que les expériences disponibles à ce jour suggèrent que les estrogènes naturels n'ont pas d'influence négative sur le métabolisme des glucides, il est recommandé de surveiller étroitement les diabétiques, surtout au début du traitement.Chez les patientes aux antécédents de prolactinome, une surveillance médicale étroite est requise (y compris des mesures régulières des taux de prolactine), car des cas isolés d'augmentation de la taille de prolactinomes ont été décrits sous traitement estrogénique.On a rapporté un risque accru de maladies de la vésicule biliaire chez les femmes ménopausées traitées aux estrogènes,Chez des femmes présentant une hypertriglycéridémie familiale mises sous estrogènes, on a observé de rares cas de taux plasmatiques extrêmement élevés d'hypertriglycérides, entraînant une pancréatite et d'autres complications.Des métrorragies et un spotting peuvent apparaître au cours des premiers mois de traitement. Si des métrorragies et un spotting apparaissent après quelque temps au cours du traitement ou persistent après la fin du traitement, la cause doit être recherchée, notamment au moyen d'une biopsie de l'endomètre, pour exclure toute modification maligne de l'endomètre.Une stimulation estrogénique unique peut entraîner des modifications prémalignes ou malignes dans les foyers résiduels d'endométriose. Si un THS s'avère nécessaire, il est par conséquent recommandé d'administrer un traitement combiné estrogène/progestatif aux femmes ayant une endométriose résiduelle connue.La taille de myomes utérins peut augmenter sous traitement estrogénique. Le THS doit être interrompu si tel est le cas.Chez les femmes présentant un angiœdème héréditaire, un apport d'estrogène exogène peut induire ou aggraver les symptômes de l'angiœdème.On observe occasionnellement l'apparition d'un chloasma, surtout chez des femmes ayant développé un chloasma dans le cadre d'une grossesse par le passé. Les femmes présentant ce type de prédisposition ne doivent pas s'exposer aux rayons solaires ou aux UV pendant le THS.Les risques susmentionnés d'un THS ont été observés surtout lors du traitement de femmes âgées de ?50 ans. On ne dispose pas de données indiquant dans quelle mesure ces données s'appliquent aux patientes avec une ménopause prématurée (disparition de la fonction ovarienne avant d'avoir 40 ans, suite à une maladie endocrinienne/génétique, à une ovariectomie, à un traitement anticancéreux, etc.) jusqu'à l'âge normal de la ménopause. Chez les patientes de ce groupe d'âge, il faut procéder à une évaluation spécifique des avantages et des risques avec prise en compte de l'étiologie de la ménopause prématurée (chirurgicale versus autres causes).Chez les patientes présentant une ménopause prématurée, le diagnostic et l'initiation du traitement doivent si possible être assurés par un centre correspondant, disposant d'expérience dans le traitement de cette pathologie.Ce médicament n'exerce aucune action contraceptive.Les comprimés Ce médicament contiennent du lactose (voir «Composition»). Les patientes qui souffrent de troubles héréditaires rares du métabolisme du lactose tels qu'intolérance au galactose, déficience en Lapp lactase ou malabsorption du glucose-galactose ne doivent pas prendre ce médicament.InteractionsOn ne dispose que de données limitées sur les interactions possibles entre Ce médicament et d'autres médicaments. Lors de l'utilisation d'autres préparations estrogéniques, les interactions suivantes ont été décrites; elles pourraient être également pertinentes pour Ce médicament.Influence d'autres médicaments sur la pharmacocinétiqueLe métabolisme des estrogènes peut être accéléré lors de l'administration concomitante d'inducteurs du cytochrome 3A4. C'est par exemple le cas pour les barbituriques, la carbamazépine, l'éfavirenz, le felbamate, la griséofulvine, la névirapine, l'oxcarbazépine, la primidone, la rifabutine, la rifampicine et le topiramate, ainsi que pour les préparations contenant du millepertuis (Hypericum perforatum). Dans la pratique clinique, une augmentation du métabolisme des estrogènes peut entraîner une diminution de l'efficacité Ce médicament et des troubles hémorragiques.Le ritonavir et le nelfinavir, bien que connus comme des inhibiteurs enzymatiques puissants, se comportent comme des inducteurs quand ils sont utilisés de façon concomitante avec des hormones stéroïdiennes.Inversement, le métabolisme des estrogènes peut être ralenti par les inhibiteurs enzymatiques (tels que p.ex. antifongiques azolés ou antibiotiques macrolides), ce qui peut accroître le nombre des effets indésirables.Influence d'estriol sur la pharmacocinétique d'autres médicamentsL'estriol peut éventuellement potentialiser les propriétés pharmacologiques d'autres médicaments (corticostéroïdes, succinylcholine, théophyllines) ou les atténuer (p.ex. lamotrigine, cf. ci-dessous).Une étude sur les interactions de l'antiépileptique, la lamotrigine, et d'un contraceptif combiné oral (30 µg d'éthinylestradiol et 150 µg de lévonorgestrel) a mis en évidence une augmentation cliniquement significative de la clairance de lamotrigine, entraînant une réduction significative correspondante des taux plasmatiques de lamotrigine en cas d'administration concomitante de ces médicaments. Une telle réduction des concentrations plasmatiques peut réduire le contrôle des crises épileptiques.On ne dispose pas d'études sur le potentiel d'interactions éventuel entre les préparations d'estrogène seul et la lamotrigine. On s'attend cependant à ce que le potentiel d'interaction de ces préparations soit comparable. Si un traitement par Ce médicament est initié chez une patiente sous lamotrigine, les concentrations de lamotrigine doivent être surveillées étroitement au début du traitement, un ajustement de la dose de lamotrigine étant susceptible d'être nécessaire.Une nette augmentation du taux de lamotrigine (parfois à un niveau toxique) a été observée pendant l'intervalle sans administration du médicament et après l'arrêt du traitement estrogénique. |
GrossesseL'usage Ce médicament est contre-indiqué pendant la grossesse. Si une grossesse débute pendant le traitement par Ce médicament, il faut immédiatement arrêter le traitement et consulter le médecin. Les études épidémiologiques n'ont montré ni effets tératogènes ni effets fœtotoxiques après la prise accidentelle d'estrogènes en début de grossesse.AllaitementL'usage Ce médicament est contre-indiqué pendant l'allaitement. L'estriol passe dans le lait maternel et peut diminuer la production de lait.Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesAucune étude correspondante n'a été effectuée.Il faut toutefois tenir compte du fait que les estrogènes peuvent causer des effets indésirables tels que vertiges ou troubles visuels, qui sont susceptibles d'affecter l'aptitude à la conduite et à l'utilisation de machines. |
Chez l'animal, la toxicité aiguë de l'estriol est très faible. On peut donc considérer qu'il n'existe pas de signes d'intoxication même après la prise simultanée de plusieurs doses. En cas de surdosage aigu, les femmes peuvent présenter des nausées, des vomissements et des hémorragies de privation. On ne connaît pas d'antidote spécifique. Au besoin, on peut instaurer un traitement symptomatique. |
Code ATC: G03CA04Mécanisme d'actionCe médicament contient de l'estriol, une hormone féminine naturelle. Ce médicament compense la diminution de la production endogène d'estrogènes chez les femmes ménopausées et soulage les symptômes de ménopause.La durée d'action de l'estriol est relativement courte, comparativement à celle des autres estrogènes en raison de bref séjour de l'estriol dans le noyau cellulaire des tissus cibles.L'estriol est un faible inhibiteur des gonadotrophines sans exercer une influence significative sur le système endocrinien.EfficacitéLes symptômes de la ménopause s'améliorent dès les premières semaines du traitement. |
AbsorptionAprès administration orale, l'estriol est absorbé rapidement et pratiquement intégralement par l'appareil gastro-intestinal. La concentration plasmatique maximale de l'estriol non conjugué est atteinte au bout d'une heure. Après administration orale de 8 mg d'estriol, la Cmax est d'environ 200 ng/ml, la Cmin est d'environ 20 ng/ml et la Caverage est d'environ 40 ng/ml.DistributionDans le plasma, l'estriol se lie essentiellement à l'albumine (90%), mais l'affinité de cette liaison est faible. A la différence des autres estrogènes, l'estriol ne se lie que très peu à la SHBG (globuline se liant aux hormones sexuelles).MétabolismeLe métabolisme de l'estriol consiste essentiellement en une conjugaison et une déconjugaison pendant la circulation entéro-hépatique. L'élimination rapide de l'estriol non conjugué à partir du plasma s'explique par une captation hépatique rapide, suivie d'une circulation entéro-hépatique, pendant laquelle l'estriol est conjugué à du sulfate et/ou du glucosiduronate.ÉliminationL'estriol lui-même est un produit métabolique terminal. La majeure partie de l'estriol est excrétée dans les urines, essentiellement sous forme d'estriol conjugué. Seule une faible fraction (± 2%) est excrétée dans les selles, essentiellement sous forme d'estriol non conjugué.Cinétique pour certains groupes de patients:Il n'existe pas d'études pharmacocinétiques auprès d'une population particulière (insuffisance hépatique ou rénale, âge avancé). |
|
Forme galénique / Dosage : Comprimé 1 mg
Quantité par unité : Boîte de 30
Famille ATC : Hormones sexuelles et modulateurs du système génital
Classe ATC : ESTROGENES
Sous classe ATC : ESTROGENES NATURELS ET HEMISYNTHETIQUES NON ASSOCIES
Laboratoire : N.V. ORGANON
Prix public (FCFA) : 4250