Forme galénique / Dosage : Solution buvable 20 mg/ml Excipients : sorbitol à 70 % (E 420), saccharine sodique, citrate de sodium, acide citrique anhydre, parahydroxybenzoate de méthyle (E 218), parahydroxybenzoate de propyle (E 216), propylèneglycol (E 1520), maltodextrine, acide lactique, triacétate de glycéryle, arômes naturels et artificiels fraise et banane, eau purifiée, hydroxyde de sodium et/ou acide chlorhydrique pour ajustement du pH.Teneur en sorbitol (E 420) : 340 mg/ml (ou 5,1 g/15 ml). Teneur en parahydroxybenzoate de méthyle (E 218) : 1,5 mg/ml (ou 22,5 mg/15 ml). Teneur en parahydroxybenzoate de propyle (E 216) : 0,18 mg/ml (ou 2,7 mg/15 ml). Famille ATC : ANTIVIRAUX A USAGE SYSTEMIQUE Classe ATC : ANTIVIRAUX A ACTION DIRECTE Sous classe ATC : INHIBITEURS DE LA TRANSCRIPTASE REVERSE NUCLEOSIDIQUES ET NUCLEOTIDIQUES Conditions de prescription : LISTE I Laboratoire : VIIV HEALTHCARE SAS |
Ce médicament est un antirétroviral actif sur le virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Il appartient à la famille des inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse. En bloquant une enzyme du virus, appelée transcriptase, il empêche sa reproduction dans les cellules infectées, sans toutefois permettre son élimination.Il est utilisé, en association avec d'autres médicaments antirétroviraux, dans le traitement des adultes et des enfants de plus de 3 mois infectés par le VIH . |
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Hypersensibilité (cf Mises en garde et Précautions d'emploi) : Dans une étude clinique, 3,4 % des sujets non porteurs de l'allèle HLA-B*5701 et traités par abacavir ont développé une réaction d'hypersensibilité. Dans les études cliniques réalisées avec 600 mg d'abacavir en une prise par jour, la fréquence des réactions d'hypersensibilité était comparable à celle rapportée dans les études réalisées avec 300 mg d'abacavir deux fois par jour. Dans certains cas, les réactions d'hypersensibilité ont menacé le pronostic vital, voire entraîné une évolution fatale, malgré la prise de précautions. Ces réactions d'hypersensibilité sont caractérisées par la survenue de manifestations plurisymptomatiques évocatrices d'une affection systémique. Chez la quasi-totalité des patients présentant une réaction d'hypersensibilité, la réaction comporte de la fièvre et/ou un rash (habituellement maculopapuleux ou urticarien) ; cependant, certains patients ont présenté une réaction sans fièvre ni rash. Les signes et symptômes de cette réaction d'hypersensibilité sont listés ci-dessous. Ceux-ci ont été identifiés au cours des essais cliniques ou lors du suivi après commercialisation. Ceux observés chez au moins 10 % des patients présentant une réaction d'hypersensibilité à l'abacavir sont signalés par un astérisque (*) : • Affections de la peau et du tissu sous-cutané : rashs* (habituellement maculopapuleux ou urticariens).• Affections gastro-intestinales : nausées*, vomissements*, diarrhée*, douleurs abdominales*, ulcérations buccales.• Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : dyspnée*, toux*, maux de gorge, syndrome de détresse respiratoire de l'adulte, insuffisance respiratoire.• Affections diverses : fièvre*, léthargie*, malaise*, oedème, lymphadénopathie, hypotension artérielle, conjonctivite, anaphylaxie.• Affections du système nerveux et psychiatriques : céphalées*, paresthésie.• Affections hématologiques et du système lymphatique : lymphopénie.• Affections hépatobiliaires : perturbation du bilan hépatique*, hépatite, insuffisance hépatique.• Affections musculosquelettiques et systémiques : myalgies*, rarement myolyse, arthralgies, élévation de la créatine phosphokinase.• Affections du rein et des voies urinaires : élévation de la créatinine, insuffisance rénale.Les rashs (respectivement 81 % et 67 %) et les troubles gastro-intestinaux (respectivement 70 % et 54 %) ont été plus fréquemment rapportés chez les enfants que chez les adultes. Chez certains patients ayant eu une réaction d'hypersensibilité, le diagnostic initial évoqué était une gastro-entérite, une affection respiratoire (pneumonie, bronchite, pharyngite) ou un syndrome pseudogrippal. Ce retard dans le diagnostic d'une réaction d'hypersensibilité a entraîné la poursuite ou la reprise du traitement par Abacavir , conduisant à une réaction d'hypersensibilité plus sévère, voire au décès. De ce fait, le diagnostic de réaction d'hypersensibilité doit systématiquement être évoqué chez les patients présentant de tels symptômes. Les symptômes apparaissent habituellement au cours des six premières semaines de traitement par l'abacavir (délai médian d'apparition : 11 jours), bien que ces réactions puissent survenir à tout moment au cours du traitement. Les patients doivent être étroitement surveillés pendant les 2 premiers mois de traitement par l'abacavir, avec une consultation tous les 15 jours. Il est vraisemblable qu'un traitement intermittent puisse augmenter le risque de sensibilisation, et donc de survenue de réactions d'hypersensibilité cliniquement significatives. Les patients doivent donc être avertis de l'importance d'une prise régulière de Abacavir . La reprise du traitement par Abacavir après une réaction d'hypersensibilité entraîne une réapparition rapide des symptômes en quelques heures. Cette récidive est généralement plus sévère que l'épisode initial et peut entraîner une hypotension mettant en jeu le pronostic vital, voire le décès. Quel que soit leur statut HLA-B*5701, les patients développant une réaction d'hypersensibilité doivent arrêter Abacavir . Chez ces patients, le traitement par Abacavir , ou par tout autre médicament contenant de l'abacavir (exemple : Kivexa, Trizivir), ne doit jamais être réintroduit. Afin d'éviter tout retard dans le diagnostic et de réduire le risque de survenue d'une réaction d'hypersensibilité mettant en jeu le pronostic vital, le traitement par Abacavir doit être définitivement interrompu chez les patients pour lesquels une réaction d'hypersensibilité ne peut être exclue, même si d'autres diagnostics sont possibles (par exemple : affections respiratoires, syndrome pseudogrippal, gastro-entérite ou réactions liées à d'autres traitements). Des réactions d'hypersensibilité d'apparition rapide - mettant parfois en jeu le pronostic vital - ont été rapportées chez des patients après reprise du traitement par Abacavir , alors que ceux-ci n'avaient présenté qu'un seul des symptômes évocateurs d'une réaction d'hypersensibilité (rash, fièvre, troubles gastro-intestinaux, respiratoires ou symptômes constitutionnels tels que léthargie et malaise) préalablement à l'arrêt du traitement. Le symptôme isolé de réaction d'hypersensibilité le plus fréquemment rapporté était un rash. De plus, une réaction d'hypersensibilité a été très rarement rapportée chez des patients pour lesquels un traitement a été réinitié alors qu'ils ne présentaient au préalable aucun symptôme d'hypersensibilité. Dans les deux cas, s'il est décidé de réadministrer Abacavir , cette reprise devra être effectuée dans un environnement où une assistance médicale est rapidement accessible. Chaque patient doit être averti de la possibilité de survenue d'une réaction d'hypersensibilité à l'abacavir. ________________________________________Pour la plupart des autres événements indésirables rapportés, l'étude de causalité n'a pas pu déterminer les responsabilités respectives de Abacavir , des nombreux traitements concomitants et de l'infection par le VIH.La plupart des effets listés ci-dessous surviennent fréquemment (nausées, vomissements, diarrhée, fièvre, léthargie, rash) chez les patients présentant une réaction d'hypersensibilité à l'abacavir. Par conséquent, chez les patients présentant un de ces symptômes, la présence d'une réaction d'hypersensibilité doit être soigneusement recherchée. Si le traitement par Abacavir a été interrompu chez des patients ayant présenté un de ces symptômes et s'il est décidé de réadministrer un médicament contenant de l'abacavir, cette reprise devra être effectuée dans un environnement où une assistance médicale est rapidement accessible (cf Mises en garde et Précautions d'emploi). Des cas d'érythème polymorphe, de syndrome de Stevens-Johnson ou de syndrome de Lyell, pour lesquels l'hypothèse d'une réaction d'hypersensibilité à l'abacavir n'a pu être exclue, ont été très rarement rapportés. Dans ces cas, les médicaments contenant de l'abacavir doivent être définitivement arrêtés.La plupart de ces effets indésirables n'a pas nécessité l'arrêt du traitement. La convention suivante a été utilisée pour leur classification : très fréquent (> 1/10), fréquent (< 1/10 et > 1/100), peu fréquent (< 1/100 et > 1/1000), rare (< 1/1000 et > 1/10 000) et très rare (< 1/10 000).Troubles du métabolisme et de la nutrition : • Fréquent : anorexie.Affections du système nerveux : • Fréquent : céphalée.Affections gastro-intestinales : • Fréquent : nausées, vomissements, diarrhée.• Rare : pancréatites.Affections de la peau et du tissu sous-cutané : • Fréquent : rash (sans symptôme systémique).• Très rare : érythème multiforme, syndrome de Stevens-Johnson et syndrome de Lyell.Troubles généraux et anomalies au site d'administration : • Fréquent : fièvre, léthargie, fatigue.Des cas d'acidose lactique, parfois fatale, associée habituellement à une hépatomégalie importante et à une stéatose hépatique, ont été rapportés après administration d'analogues nucléosidiques (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).Les traitements par association d'antirétroviraux ont été associés, chez les patients infectés par le VIH, à une redistribution de la masse grasse corporelle (lipodystrophie), incluant une perte du tissu adipeux sous-cutané périphérique et facial, une augmentation de la masse grasse intra-abdominale et viscérale, une hypertrophie mammaire et une accumulation de la masse grasse au niveau rétrocervical (bosse de bison).Les traitements par association d'antirétroviraux ont été associés à des anomalies métaboliques telles que des hypertriglycéridémie, hypercholestérolémie, résistance à l'insuline, hyperglycémie et hyperlactatémie (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).Chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire sévère au moment de l'instauration du traitement par une association d'antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut se produire. Des cas d'affections auto-immunes (telles que la maladie de Basedow) ont également été rapportés dans un contexte de restauration immunitaire ; toutefois, le délai de survenue rapporté varie davantage, et ces événements peuvent survenir plusieurs mois après l'initiation du traitement (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).Des cas d'ostéonécrose ont été rapportés, en particulier chez des patients présentant des facteurs de risque connus, un stade avancé de la maladie liée au VIH, ou un traitement par association d'antirétroviraux au long cours. Leur fréquence de survenue n'est pas connue (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).Anomalies biologiques : Dans les études cliniques contrôlées, les anomalies biologiques liées au traitement par Abacavir ont été rares, sans différence de l'incidence observée entre les patients traités par Abacavir et le bras témoin. |
Ce médicament ne doit pas être utilisé dans les cas suivants : antécédent d'allergie à l'abacavir, insuffisance hépatique grave. |
Réactions d'hypersensibilité (cf Effets indésirables) : Dans une étude clinique, 3,4 % des sujets non porteurs de l'allèle HLA-B*5701 et traités par abacavir ont développé une réaction d'hypersensibilité. Des études ont montré que le portage de l'allèle HLA-B*5701 est associé à un risque significativement majoré de réaction d'hypersensibilité à l'abacavir. D'après les résultats de l'étude prospective CNA106030 (PREDICT-1), le dépistage de l'allèle HLA-B*5701 avant de débuter le traitement, suivi de la non-prescription d'abacavir chez les patients porteurs de cet allèle, a réduit significativement l'incidence des réactions d'hypersensibilité à l'abacavir. Dans des populations similaires à celles incluses dans l'étude PREDICT-1, il est estimé que 48 % à 61 % des patients porteurs de l'allèle HLA-B*5701 développeraient une réaction d'hypersensibilité pendant leur traitement par l'abacavir, comparés à 0 % à 4 % des patients, non porteurs de cet allèle. Ces résultats sont cohérents avec ceux des précédentes études rétrospectives. Par conséquent, avant de débuter un traitement contenant de l'abacavir, le dépistage de l'allèle HLA-B*5701 doit être réalisé chez tout patient infecté par le VIH, quelle que soit son origine ethnique. Le dépistage est également recommandé avant de réintroduire l'abacavir chez des patients dont le statut HLA-B*5701 n'est pas connu, et qui ont précédemment toléré l'abacavir (cf Conduite à tenir après une interruption du traitement par Abacavir ). L'abacavir ne doit pas être utilisé chez des patients porteurs de l'allèle HLA-B*5701, à moins qu'aucune autre alternative thérapeutique ne soit disponible, en tenant compte des antécédents thérapeutiques et des tests de résistance (cf Indications). Chez tout patient traité par l'abacavir, le diagnostic clinique d'une suspicion de réaction d'hypersensibilité doit rester la base de toute décision clinique. Il est à noter que parmi les patients ayant présenté une réaction d'hypersensibilité cliniquement suspectée, certains ne portaient pas l'allèle HLA-B*5701. En conséquence, même en l'absence de l'allèle HLA-B*5701, il est important d'interrompre définitivement le traitement par l'abacavir et de ne jamais réintroduire l'abacavir si une réaction d'hypersensibilité ne peut être exclue sur la base de la situation clinique, du fait du risque de réaction grave, voire même fatale. Un test épicutané a été utilisé en tant qu'outil de recherche dans l'étude PREDICT-1 mais n'a pas d'utilité dans la prise en charge clinique des patients. Par conséquent, il ne doit pas être utilisé en pratique clinique. • Description clinique :Les réactions d'hypersensibilité sont caractérisées par la survenue de manifestations plurisymptomatiques évocatrices d'une affection systémique. Lors de la quasi-totalité des réactions d'hypersensibilité, le syndrome comporte de la fièvre et/ou un rash.D'autres signes et symptômes peuvent inclure des signes et manifestations respiratoires à type de dyspnée, maux de gorge, toux et observations d'anomalies sur la radiographie du thorax (principalement des infiltrats, qui peuvent être localisés), des troubles gastro-intestinaux tels que nausées, vomissements, diarrhée ou douleurs abdominales, et peuvent conduire à une erreur entre un diagnostic d'hypersensibilité et d'affection respiratoire (pneumonie, bronchite, pharyngite) ou de gastro-entérite. Les autres signes ou symptômes de réaction d'hypersensibilité fréquemment observés peuvent inclure : léthargie ou malaise, troubles ostéomusculaires (myalgies, rarement myolyse, arthralgies).Les symptômes liés à cette réaction d'hypersensibilité s'aggravent avec la poursuite du traitement et peuvent menacer le pronostic vital. Les symptômes disparaissent habituellement à l'arrêt du traitement par Abacavir .• Prise en charge clinique :Les symptômes d'hypersensibilité apparaissent habituellement au cours des six premières semaines de traitement par l'abacavir. Ces réactions peuvent cependant survenir à tout moment au cours du traitement. Les patients doivent être étroitement surveillés, en particulier pendant les deux premiers mois de traitement par Abacavir , avec une consultation tous les 15 jours.Quel que soit leur statut HLA-B*5701, les patients chez qui une réaction d'hypersensibilité est diagnostiquée au cours du traitement doivent immédiatement arrêter leur traitement par Abacavir .Abacavir , ou tout autre médicament contenant de l'abacavir (exemple : Kivexa, Trizivir), ne doit jamais être réadministré chez les patients ayant arrêté le traitement en raison d'une réaction d'hypersensibilité. La reprise du traitement par l'abacavir après une réaction d'hypersensibilité entraîne une réapparition rapide des symptômes en quelques heures. Cette récidive est généralement plus sévère que l'épisode initial et peut entraîner une hypotension mettant en jeu le pronostic vital, voire le décès.Afin d'éviter tout retard dans le diagnostic et de réduire le risque de survenue d'une réaction d'hypersensibilité mettant en jeu le pronostic vital, le traitement par Abacavir doit être définitivement interrompu chez les patients pour lesquels une réaction d'hypersensibilité ne peut être exclue, même si d'autres diagnostics sont possibles (par exemple : affections respiratoires, syndrome pseudogrippal, gastro-entérite ou réactions liées à d'autres traitements).Une attention particulière est nécessaire pour les patients débutant simultanément un traitement par Abacavir et par d'autres médicaments pouvant induire une toxicité cutanée (tels que les inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse, ou INNTI). Il est en effet actuellement difficile de distinguer les éruptions induites par ces produits des réactions d'hypersensibilité à l'abacavir.• Conduite à tenir après une interruption du traitement par Abacavir :Si le traitement par Abacavir a été interrompu, quelle qu'en soit la raison, et qu'une reprise du traitement est envisagée, le motif de l'arrêt doit être clairement établi afin d'identifier si le patient avait présenté un des symptômes d'une réaction d'hypersensibilité, quel que soit son statut HLA-B*5701. Si une réaction d'hypersensibilité ne peut être exclue, le traitement par Abacavir , ou par tout autre médicament contenant de l'abacavir (exemple : Kivexa, Trizivir), ne doit pas être réintroduit.Des réactions d'hypersensibilité d'apparition rapide - mettant parfois en jeu le pronostic vital - ont été rapportées chez des patients après reprise du traitement par Abacavir , alors que ceux-ci n'avaient présenté qu'un seul des symptômes évocateurs d'une réaction d'hypersensibilité (rash, fièvre, troubles gastro-intestinaux, respiratoires ou symptômes constitutionnels tels que léthargie et malaise) préalablement à l'arrêt du traitement. Le symptôme isolé de réaction d'hypersensibilité le plus fréquemment rapporté était un rash. De plus, une réaction d'hypersensibilité a été très rarement rapportée chez des patients pour lesquels un traitement a été réinitié alors qu'ils ne présentaient au préalable aucun symptôme d'hypersensibilité (c'est-à-dire patients précédemment considérés comme tolérant l'abacavir). Dans les deux cas, s'il est décidé de réadministrer Abacavir , cette reprise devra être effectuée dans un environnement où une assistance médicale est rapidement accessible.Le dépistage du portage de l'allèle HLA-B*5701 est recommandé avant de réintroduire l'abacavir chez des patients dont le statut HLA-B*5701 n'est pas connu, et qui ont précédemment toléré l'abacavir. La réintroduction de l'abacavir chez les patients porteurs de l'allèle HLA-B*5701 n'est pas recommandée et ne doit être considérée que dans le cadre de circonstances exceptionnelles, où le bénéfice attendu du traitement l'emporte sur le risque encouru, et à condition que la réintroduction de l'abacavir se fasse sous étroite surveillance médicale.• Informations devant être absolument communiquées au patient :Les prescripteurs doivent s'assurer que les patients ont pleinement connaissance des informations suivantes concernant la réaction d'hypersensibilité :• Les patients doivent être informés du risque de réaction d'hypersensibilité à l'abacavir pouvant entraîner une réaction susceptible de menacer le pronostic vital, voire d'entraîner un décès, et de l'augmentation du risque de réaction d'hypersensibilité s'ils sont porteurs de l'allèle HLA-B*5701.• Les patients doivent être informés qu'un patient non porteur de l'allèle HLA-B*5701 peut tout de même développer une réaction d'hypersensibilité à l'abacavir. Par conséquent, tout patient développant des signes et symptômes pouvant être liés à une réaction d'hypersensibilité à l'abacavir doit immédiatement contacter son médecin.• Il faut rappeler aux patients ayant présenté une réaction d'hypersensibilité à l'abacavir qu'ils ne doivent jamais reprendre un traitement par Abacavir , ni par tout autre médicament contenant de l'abacavir (exemple : Kivexa, Trizivir), quel que soit leur statut HLA-B*5701.• Afin d'éviter toute reprise du traitement par Abacavir , il sera demandé aux patients ayant présenté une réaction d'hypersensibilité de restituer à la pharmacie les comprimés ou la solution buvable restants.• Les patients ayant interrompu Abacavir , quelle qu'en soit la raison, et en particulier en raison d'effets indésirables ou d'autres affections, doivent être avisés de contacter leur médecin avant toute reprise du traitement.• Il faut demander à chaque patient de lire la notice incluse dans la boîte de Abacavir . Une carte de mise en garde est également incluse dans cette boîte. Il convient d'informer les patients qu'il est important de retirer cette carte et de la conserver sur eux en permanence.________________________________________________________________________________Acidose lactique : Une acidose lactique, associée habituellement à une hépatomégalie et à une stéatose hépatique, a été rapportée après administration d'analogues nucléosidiques. Les symptômes précoces (hyperlactatémie symptomatique) incluent des troubles digestifs bénins (nausées, vomissements et douleurs abdominales), une sensation de malaise général, une perte d'appétit, une perte de poids, des symptômes respiratoires (respiration rapide et/ou profonde) ou neurologiques (incluant un déficit moteur). L'acidose lactique entraîne une mortalité élevée et peut être associée à une pancréatite, une insuffisance hépatique ou une insuffisance rénale. L'acidose lactique apparaît généralement après quelques, voire plusieurs, mois de traitement. Le traitement par analogues nucléosidiques devra être interrompu en cas d'hyperlactatémie symptomatique et d'acidose métabolique/lactique, d'hépatomégalie évolutive, ou d'élévation rapide des transaminases. L'administration d'analogues nucléosidiques se fera avec une prudence particulière chez tous les patients (notamment les femmes obèses) ayant une hépatomégalie, une hépatite ou tout autre facteur de risque connu d'atteinte hépatique et stéatose hépatique (y compris certains médicaments ou l'alcool). Les patients co-infectés par l'hépatite C et traités par un interféron-alpha et la ribavirine sont particulièrement exposés. Les patients à risque élevé devront faire l'objet d'une étroite surveillance. ________________________________________Dysfonctionnement mitochondrial : Il a été démontré que les analogues nucléosidiques et nucléotidiques entraînent, in vitro et in vivo, des atteintes mitochondriales plus ou moins sévères. Des cas de dysfonctionnement mitochondrial ont été rapportés chez des nourrissons non infectés par le VIH, exposés in utero et/ou en période post-natale à des analogues nucléosidiques. Les effets indésirables principalement rapportés sont des atteintes hématologiques (anémie, neutropénie) et des troubles métaboliques (hyperlactatémie, hyperlipasémie). Ces effets indésirables sont souvent transitoires. Des troubles neurologiques d'apparition tardive ont été rapportés (hypertonie, convulsions, troubles du comportement). Le caractère transitoire ou permanent de ces troubles neurologiques n'est pas établi à ce jour. Tout enfant exposé in utero à des analogues nucléosidiques ou nucléotidiques, y compris les enfants séronégatifs pour le VIH, devra faire l'objet d'un suivi clinique et biologique et d'un bilan approfondi à la recherche d'un éventuel dysfonctionnement mitochondrial devant tout signe ou symptôme évocateur. Ces données ne modifient pas les recommandations actuelles nationales quant à l'utilisation d'un traitement antirétroviral chez la femme enceinte dans la prévention de la transmission materno-foetale du VIH. Lipodystrophie : Les traitements par association d'antirétroviraux ont été associés, chez les patients infectés par le VIH, à une redistribution de la masse grasse corporelle (lipodystrophie). Les conséquences à long terme de ces événements ne sont actuellement pas connues. Le mécanisme à l'origine de ces anomalies n'est pas complètement élucidé. L'hypothèse d'une relation entre lipomatose viscérale et inhibiteurs de protéase (IP) d'une part, et lipoatrophie et inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI) d'autre part, a été émise. Le risque de lipodystrophie est majoré par des facteurs individuels tels qu'un âge plus avancé et par des facteurs liés au traitement, tels qu'une plus longue durée du traitement antirétroviral avec les anomalies métaboliques qui lui sont associés. L'examen clinique doit comporter une évaluation des signes physiques de redistribution des graisses. Une attention particulière devra être portée aux dosages effectués à jeun des lipides plasmatiques et de la glycémie. Les troubles lipidiques devront être pris en charge en clinique de manière appropriée (cf Effets indésirables). Pancréatite : Des pancréatites ont été rapportées, mais la relation de causalité au traitement par abacavir est incertaine. Trithérapie comportant trois analogues nucléosidiques : Chez les patients avec une charge virale élevée (> 100 000 copies/ml), le choix de la triple association abacavir-lamivudine-zidovudine doit faire l'objet d'une attention particulière (cf Pharmacodynamie). Trithérapie comportant deux analogues nucléosidiques et un analogue nucléotidique : Des taux élevés d'échec virologique et d'émergence de résistance ont été rapportés à un stade précoce lorsque l'abacavir était associé au ténofovir disoproxil fumarate et à la lamivudine, selon un schéma posologique en une prise par jour. Atteinte hépatique : La tolérance et l'efficacité de Abacavir n'ont pas été établies chez les patients présentant des troubles sous-jacents significatifs de la fonction hépatique. Abacavir est contre-indiqué chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère (cf Contre-indications). Les patients ayant des troubles préexistants de la fonction hépatique (y compris une hépatite chronique active) ont, au cours d'un traitement par association d'antirétroviraux, une fréquence plus élevée d'anomalies de la fonction hépatique et doivent faire l'objet d'une surveillance appropriée. Chez ces patients, en cas d'aggravation confirmée de l'atteinte hépatique, l'interruption ou l'arrêt du traitement devra être envisagé. Bien qu'une étude pharmacocinétique ait été réalisée chez des patients ayant une insuffisance hépatique légère, une recommandation posologique précise n'est pas possible du fait d'une importante variabilité de l'imprégnation plasmatique d'abacavir (ASC : aire sous la courbe) dans cette population de patients (cf Pharmacocinétique). Les données de tolérance clinique disponibles concernant l'abacavir chez les patients ayant une insuffisance hépatique sont très limitées. Ces patients devront être étroitement surveillés du fait de l'éventuelle augmentation de l'imprégnation plasmatique. Il n'existe pas de données disponibles chez les patients ayant une insuffisance hépatique modérée ou sévère. Chez ces patients, les concentrations plasmatiques d'abacavir peuvent augmenter considérablement. Par conséquent, l'utilisation de l'abacavir n'est pas recommandée chez les patients ayant une insuffisance hépatique modérée, sauf si cette utilisation s'avère nécessaire. Dans ce cas, les patients devront faire l'objet d'une étroite surveillance. Patients atteints d'une hépatite chronique B ou C : Les patients atteints d'une hépatite chronique B ou C et traités par association d'antirétroviraux présentent un risque accru de développer des effets indésirables hépatiques sévères et potentiellement fatals. En cas d'administration concomitante d'un traitement antiviral de l'hépatite B ou C, consulter le résumé des caractéristiques du produit (RCP) de ces médicaments. La coadministration de l'abacavir et de la ribavirine devra se faire avec une prudence particulière (cf Interactions). Atteinte rénale : Abacavir ne doit pas être administré chez les patients ayant une insuffisance rénale au stade terminal (cf Pharmacocinétique). Excipients (solution buvable) : La solution buvable de Abacavir contient 340 mg/ml de sorbitol. A la posologie recommandée, chaque dose (15 ml) contient environ 5 g de sorbitol. Les patients présentant des problèmes héréditaires rares d'intolérance au fructose ne doivent pas prendre ce médicament. Le sorbitol peut avoir un léger effet laxatif. La valeur énergétique du sorbitol est de 2,6 kcal/g. La solution buvable de Abacavir contient également du parahydroxybenzoate de méthyle et du parahydroxybenzoate de propyle, susceptibles de causer des réactions allergiques (éventuellement à retardement). Syndrome de restauration immunitaire : Chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire sévère au moment de l'instauration du traitement par association d'antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut apparaître et entraîner des manifestations cliniques graves ou une aggravation des symptômes. De telles réactions ont été observées classiquement au cours des premières semaines ou mois suivant l'instauration du traitement par association d'antirétroviraux. Des exemples pertinents sont les rétinites à cytomégalovirus, les infections mycobactériennes généralisées et/ou localisées, et les pneumopathies à Pneumocystis carinii. Tout symptôme inflammatoire doit être évalué et un traitement doit être instauré si nécessaire. Des cas d'affections auto-immunes (telles que la maladie de Basedow) ont également été rapportés dans un contexte de restauration immunitaire ; toutefois, le délai de survenue rapporté varie davantage, et peut être de plusieurs mois après l'initiation du traitement. Ostéonécrose : L'étiologie est considérée comme multifactorielle (incluant l'utilisation de corticoïdes, la consommation d'alcool, une immunosuppression sévère, un indice de masse corporelle élevé) ; cependant, des cas d'ostéonécrose ont été rapportés en particulier chez des patients à un stade avancé de la maladie liée au VIH et/ou ayant un traitement par association d'antirétroviraux au long cours. Il est conseillé aux patients de solliciter un avis médical s'ils éprouvent des douleurs et des arthralgies, une raideur articulaire ou des difficultés pour se mouvoir. Infections opportunistes : L'apparition d'infections opportunistes ou d'autres complications liées à l'évolution de l'infection par le VIH reste possible sous Abacavir , comme avec les autres traitements antirétroviraux. Les patients doivent donc faire l'objet d'une surveillance clinique étroite par un médecin expérimenté dans la prise en charge des patients infectés par le VIH. Transmission du VIH : Les patients doivent être informés qu'à ce jour il n'a pas été démontré de prévention du risque de transmission sexuelle ou sanguine du VIH sous traitement antirétroviral, y compris par Abacavir . Les précautions appropriées doivent donc être maintenues. Infarctus du myocarde : Des études observationnelles ont montré une association entre l'infarctus du myocarde et la prise d'abacavir. Les sujets étudiés étaient principalement des patients préalablement traités par antirétroviraux. Les données issues des essais cliniques ont mis en évidence un nombre limité d'infarctus du myocarde et ne permettent pas d'exclure une légère augmentation de ce risque. Dans l'ensemble, les données disponibles, issues des cohortes observationnelles et des essais randomisés, présentent un manque de cohérence dans leurs résultats, et de fait ne permettent ni de confirmer ni de réfuter un lien de causalité entre le traitement par abacavir et le risque d'infarctus du myocarde. A ce jour, aucun mécanisme biologique expliquant une éventuelle augmentation de ce risque n'a été identifié. La prescription de Abacavir doit s'accompagner de mesures visant à réduire tous les facteurs de risque modifiables (par exemple : tabagisme, hypertension et hyperlipidémie). |
Interactions médicamenteuses :• Sur la base des études in vitro et des principales voies métaboliques connues de l'abacavir, le risque potentiel d'interactions médicamenteuses entre l'abacavir et les médicaments métabolisés par le cytochrome P450 est faible. Le cytochrome P450 ne joue pas un rôle majeur dans le métabolisme de l'abacavir, et l'abacavir n'est pas un inhibiteur du cytochrome P450 3A4. De même, pour les concentrations d'abacavir cliniquement efficaces, aucune inhibition des enzymes CYP 3A4, CYP 2C9 ou CYP 2D6 n'a été observée in vitro. Aucun effet inducteur du métabolisme hépatique n'a été observé au cours des études cliniques. Le risque d'interaction avec les antirétroviraux IP et avec les autres médicaments métabolisés par les principaux cytochromes P450 est donc faible. Les études cliniques ont montré qu'il n'y a pas d'interaction cliniquement significative entre l'abacavir, la zidovudine et la lamivudine.• Les inducteurs enzymatiques puissants tels que la rifampicine, le phénobarbital et la phénytoïne peuvent, via leur action sur l'UDP-glucuronyltransférase, légèrement diminuer les concentrations plasmatiques d'abacavir.• Éthanol : le métabolisme de l'abacavir est modifié par l'administration concomitante d'éthanol avec une augmentation d'environ 41 % de l'ASC de l'abacavir. Ces données ne sont pas considérées comme cliniquement significatives. L'abacavir n'a pas d'effet sur le métabolisme de l'éthanol.• Méthadone : lors d'une étude pharmacocinétique, la co-administration de 600 mg d'abacavir deux fois par jour et de méthadone a montré une réduction de 35 % de la Cmax de l'abacavir et un allongement d'une heure du Tmax sans changement de l'ASC. Ces modifications ne sont pas considérées comme cliniquement pertinentes. Dans cette étude, l'abacavir a augmenté de 22 % la valeur moyenne de la clairance systémique de la méthadone. L'induction des enzymes du métabolisme des médicaments ne peut donc pas être exclue. Les patients recevant conjointement de la méthadone et de l'abacavir devront être surveillés afin de détecter des symptômes évocateurs d'un état de manque, ce qui indiquerait un sous-dosage en méthadone, un retitrage de la méthadone pouvant ponctuellement s'avérer nécessaire.• Rétinoïdes : les rétinoïdes sont éliminés par l'alcool-déshydrogénase. Une interaction avec l'abacavir est possible mais n'a pas été étudiée.• Ribavirine : l'abacavir et la ribavirine partageant les mêmes voies de phosphorylation, une interaction intracellulaire entre ces deux médicaments n'est pas exclue ; celle-ci pourrait conduire à une diminution des métabolites phosphorylés intracellulaires de la ribavirine et donc potentiellement à une réduction des chances d'obtenir une réponse virologique soutenue (RVS) pour l'hépatite C (VHC) chez des patients co-infectés par le VHC et traités par l'association interféron pégylé/ribavirine (RBV). Il existe dans la littérature des données cliniques contradictoires sur la coadministration de l'abacavir et de la ribavirine. Certaines données suggèrent que des patients co-infectés par le VIH et le VHC recevant un traitement antirétroviral contenant de l'abacavir peuvent présenter un risque de diminution de la réponse au traitement par interféron pégylé/ribavirine. La coadministration de ces deux médicaments devra se faire avec une prudence particulière. |
Grossesse :L'effet de ce médicament pendant la grossesse est mal connu. Si une grossesse survient au cours du traitement, prévenez votre médecin.Les enfants nés de mère traitée avec ce médicament pendant la grossesse doivent faire l'objet d'un suivi médical renforcé.Allaitement :L'infection par le VIH contre-indique l'allaitement. |
Des doses uniques d'abacavir <= 1200 mg et des doses quotidiennes <= 1800 mg ont été administrées au cours des essais cliniques. Aucun effet indésirable autre que ceux rapportés aux doses normales n'a été rapporté. Les effets de doses plus élevées ne sont pas connus. En cas de surdosage, une surveillance médicale du patient avec un éventuel traitement symptomatique est nécessaire (cf Effets indésirables). L'intérêt de la dialyse péritonéale ou de l'hémodialyse sur l'élimination de l'abacavir n'est pas connu. |
Absorption : L'abacavir est rapidement et bien absorbé après administration orale. La biodisponibilité absolue après administration orale d'abacavir chez l'adulte est d'environ 83 %. Après administration orale d'abacavir, la valeur moyenne du Tmax est d'environ 1,5 heure pour le comprimé et d'environ 1 heure pour la solution buvable. Aucune différence n'est observée entre les ASC obtenues avec les comprimés ou avec la solution buvable. Aux doses thérapeutiques de 300 mg, 2 fois par jour, les valeurs plasmatiques moyennes de Cmax et de Cmin à l'état d'équilibre de l'abacavir sont respectivement d'environ 3,0 µg/ml (coefficient de variation/CV : 30 %) et 0,01 µg/ml (CV : 99 %). La valeur moyenne de l'aire sous la courbe mesurée sur un intervalle de 12 heures (ASC0-12h) est de 6,02 µg.h/ml (CV : 29 %), équivalent à une ASC journalière d'environ 12,0 µg.h/ml. La valeur de la Cmax mesurée avec la solution buvable est légèrement supérieure à celle obtenue avec le comprimé. Après administration d'une dose de 600 mg d'abacavir (comprimé), la valeur moyenne de la Cmax est d'environ 4,26 µg/ml (CV : 28 %) et la valeur moyenne de l'ASCinfini de 11,95 µg.h/ml (CV : 21 %). Les concentrations plasmatiques de l'abacavir (basées sur l'ASC) ne sont pas modifiées par la prise de nourriture, même si l'absorption est retardée et la Cmax diminuée. Abacavir peut donc être pris au cours ou en dehors des repas. Il n'est pas attendu d'impact sur la qualité pharmaceutique ni, par conséquent, de modification de l'effet clinique suite à l'administration de comprimés écrasés et mélangés à une petite quantité de nourriture semi-solide ou de liquide. Cette conclusion est basée sur les données physicochimiques et pharmacocinétiques, en supposant que le patient ingère immédiatement la totalité du comprimé écrasé. Distribution : Après administration intraveineuse, le volume apparent de distribution est d'environ 0,8 litre/kg. Ceci indique que l'abacavir pénètre librement dans les tissus. Les études réalisées chez les patients infectés par le VIH ont montré une bonne pénétration de l'abacavir dans le LCR, avec un ratio des ASC d'abacavir « LCR/plasma » entre 30 et 44 %. Les valeurs observées pour les pics de concentration sont 9 fois supérieures aux valeurs de CI50 de l'abacavir (0,08 µg/ml ou 0,26 µM) lorsque l'abacavir a été administré à une posologie de 600 mg deux fois par jour. Les études de liaison aux protéines plasmatiques réalisées in vitro ont montré une liaison faible à modérée de l'abacavir aux protéines plasmatiques humaines (environ 49 %) pour des concentrations thérapeutiques d'abacavir. Ceci indique un faible risque d'interactions médicamenteuses par déplacement des sites de liaison protéique. Biotransformation : L'abacavir est principalement métabolisé au niveau hépatique. Environ 2 % de la dose administrée sont excrétés au niveau rénal sous forme inchangée. Chez l'homme, l'abacavir est principalement métabolisé par l'alcool déshydrogénase et la glucuronyl-transférase. Ceci conduit à la formation de l'acide 5'-carboxylique et du 5'-glucuroconjugué qui représentent environ 66 % de la dose administrée. Les métabolites sont retrouvés dans les urines. Élimination : La demi-vie moyenne de l'abacavir est d'environ 1,5 heure. Après administration de doses répétées d'abacavir (300 mg, 2 fois par jour), aucune accumulation significative d'abacavir n'a été observée. L'élimination de l'abacavir se fait par métabolisme hépatique, suivie d'une excrétion des métabolites principalement dans les urines. Au niveau urinaire, l'abacavir sous forme inchangée et les différents métabolites représentent environ 83 % de la dose administrée, le reste étant éliminé dans les fèces. Pharmacocinétique intracellulaire : Dans une étude réalisée chez 20 patients infectés par le VIH et traités par abacavir (300 mg 2 fois par jour), avec une seule dose d'abacavir 300 mg administrée avant la période de prélèvement de 24 heures, la valeur de la moyenne géométrique de la demi-vie intracellulaire terminale du carbovir-TP était à l'état d'équilibre de 20,6 heures alors que, dans la même étude, la valeur de la moyenne géométrique de la demi-vie plasmatique de l'abacavir était de 2,6 heures. Dans une étude en cross-over réalisée chez 27 patients infectés par le VIH, les imprégnations intracellulaires du carbovir-TP étaient plus élevées à la posologie de 600 mg d'abacavir une fois par jour (+ 32 % pour l'ASC24h à l'état d'équilibre, + 99 % pour la Cmax24h à l'état d'équilibre et + 18 % pour la Crésiduelle) comparé à la posologie de 300 mg deux fois par jour. Dans l'ensemble, ces données sont en faveur de l'utilisation de l'abacavir à la posologie de 600 mg, 1 fois par jour pour le traitement des patients infectés par le VIH. De plus, l'efficacité et la sécurité d'emploi de l'abacavir administré à la posologie de 600 mg 1 fois par jour a été démontrée dans une étude clinique pivot (étude CNA30021, cf Pharmacodynamie : Expérience clinique). Populations spécifiques : • Insuffisants hépatiques :L'abacavir est principalement métabolisé au niveau hépatique. La pharmacocinétique de l'abacavir a été étudiée chez les patients ayant une insuffisance hépatique légère (score de Child-Pugh de 5-6) recevant une dose unique de 600 mg. Les résultats ont montré que l'ASC et la demi-vie d'élimination de l'abacavir ont été en moyenne augmentées respectivement d'un facteur 1,89 (1,32 ; 2,70) et 1,58 (1,22 ; 2,04). Aucune recommandation de réduction de la posologie n'est possible chez les patients ayant une insuffisance hépatique légère en raison de la grande variabilité de l'imprégnation plasmatique en abacavir.• Insuffisants rénaux :L'abacavir est principalement métabolisé au niveau hépatique avec environ 2 % de la dose administrée excrétés sous forme inchangée au niveau urinaire. La pharmacocinétique de l'abacavir chez les patients au stade terminal d'insuffisance rénale est similaire à celle des patients ayant une fonction rénale normale. Aucune réduction posologique n'est donc nécessaire chez les patients avec insuffisance rénale. Étant donné l'expérience limitée, l'utilisation de Abacavir doit être évitée chez les patients atteints d'insuffisance rénale au stade terminal.• Enfants :L'expérience clinique chez l'enfant montre que l'abacavir est rapidement et bien absorbé après administration de la solution buvable. Les paramètres pharmacocinétiques mesurés chez l'enfant sont globalement comparables à ceux observés chez l'adulte, avec une plus grande variabilité des concentrations plasmatiques. Chez les enfants de 3 mois à 12 ans, la posologie recommandée est de 8 mg/kg, deux fois par jour. Cette posologie entraîne une légère augmentation des concentrations plasmatiques moyennes, permettant chez la majorité des enfants d'obtenir des concentrations thérapeutiques équivalentes à celles atteintes chez l'adulte recevant 300 mg deux fois par jour.Chez les enfants de moins de 3 mois, les données de tolérance sont insuffisantes pour recommander l'utilisation de Abacavir . Chez le nouveau-né de moins de 30 jours, les données disponibles sont limitées et montrent qu'une posologie de 2 mg/kg entraîne une ASC similaire ou supérieure à celle obtenue pour une posologie de 8 mg/kg administrée à des enfants plus âgés.• Sujets âgés :Les paramètres pharmacocinétiques de l'abacavir n'ont pas été étudiés chez les patients de plus de 65 ans. |
Aucune étude n'a été réalisée concernant les effets de Abacavir sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. |
Comprimé : Durée de conservation : 3 ans. A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C. Solution buvable : Durée de conservation : 2 ans. A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C. Durée de conservation après la première ouverture du flacon : 2 mois. |
Comprimé : Pas d'exigences particulières pour l'élimination. Solution buvable : Un adaptateur en plastique et une seringue doseuse pour usage oral sont insérés dans la boîte afin de mesurer avec précision la dose de solution buvable prescrite. L'adaptateur doit être fixé sur le goulot du flacon et servir de support à la seringue doseuse. Le volume approprié est prélevé après avoir retourné le flacon. Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur. |
Forme galénique / Dosage : Solution buvable 20 mg/ml
Excipients : sorbitol à 70 % (E 420), saccharine sodique, citrate de sodium, acide citrique anhydre, parahydroxybenzoate de méthyle (E 218), parahydroxybenzoate de propyle (E 216), propylèneglycol (E 1520), maltodextrine, acide lactique, triacétate de glycéryle, arômes naturels et artificiels fraise et banane, eau purifiée, hydroxyde de sodium et/ou acide chlorhydrique pour ajustement du pH.Teneur en sorbitol (E 420) : 340 mg/ml (ou 5,1 g/15 ml). Teneur en parahydroxybenzoate de méthyle (E 218) : 1,5 mg/ml (ou 22,5 mg/15 ml). Teneur en parahydroxybenzoate de propyle (E 216) : 0,18 mg/ml (ou 2,7 mg/15 ml).
Quantité par unité : Flacon (PEHD) de 240 ml
Famille ATC : ANTIVIRAUX A USAGE SYSTEMIQUE
Classe ATC : ANTIVIRAUX A ACTION DIRECTE
Sous classe ATC : INHIBITEURS DE LA TRANSCRIPTASE REVERSE NUCLEOSIDIQUES ET NUCLEOTIDIQUES
Conditions de prescription : LISTE I
Laboratoire : VIIV HEALTHCARE SAS