Suite aux signalements de complications infectieuses graves survenues avec des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) utilisés en traitement de la fièvre et/ou de la douleur, une
enquête nationale de pharmacovigilance à été menée afin d'évaluer le rôle des deux AINS les plus utilisés dans ces indications : l'
ibuprofène et le
kétoprofène.
Selon les conclusions de cette enquête, confiée par l'Agence du médicament (ANSM) aux centres de pharmacovigilance (CPV) de Tours et de Marseille, ces AINS joueraient un rôle aggravant en cas d'infection.
Les experts considèrent que les données actuelles, conjuguées à celles de cette enquête (résumées dans l'article ci-dessous), apportent un niveau de preuve suffisant pour prendre des mesures de réduction du risque (lister l'ibuprofène et le kétoprofène, contre-indiquer leur utilisation dans les situations à risque grave et informer les médecins, pharmaciens, patients, parents sur ces situations).
A ce titre, l'ANSM met en garde les professionnels de santé, les patients et les parents sur ces risques de complications infectieuses graves, aux conséquences potentiellement sérieuses pour la santé des patients (hospitalisation, séquelles, voir décès).
Elle rappelle la conduite à privilégier en cas d'infection courante (angine, rhinopharyngite, otite, toux, etc.) et les règles de bon usage des AINS en cas de douleur et/ou de fièvre.
L'utilisation du paracétamol doit être privilégiée en cas de douleur et/ou de fièvre, notamment dans un contexte d'infection courante, en particulier en automédication (illustration).