Selon un point d'information publié par l'ANSM, les enfants exposés in utero aux antidépresseurs de la classe des ISRS et des IRSN seraient potentiellement exposés au risque de troubles neuro-développementaux et notamment de troubles du spectre l'autisme.
Suggéré par plusieurs études épidémiologiques, ce risque n'est en revanche pas mis en évidence par d'autres essais : une association entre l'utilisation de ces médicaments pendant la grossesse et l'apparition de tels troubles ne peut donc pas être exclue.
Dans l'attente des résultats d'une revue des données disponibles, engagée fin 2015 au niveau européen, l'ANSM appelle les prescripteurs à faire preuve de précaution dans l'utilisation de ces médicaments chez la femme enceinte.
D'une manière générale, il est recommandé de réévaluer la pertinence de tout traitement avant et pendant une grossesse et d'envisager chaque fois que cela est possible un recours à un traitement non médicamenteux.
Il est rappelé que les patientes ne doivent pas interrompre leur traitement antidépresseur sans avis médical, tout arrêt brutal les exposant à un risque de syndrome de sevrage.
Une surveillance renforcée sur les risques liés à l'exposition aux antidépresseurs ISRS et IRSN pendant la grossesse est par ailleurs maintenue.
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