La British Association of Sexual Health and HIV (BASHH) vient de publier
des recommandations de prise en charge de l’infection génitale par Mycoplasma genitalium, une IST souvent méconnue et peu recherchée.
Responsable d’écoulements génitaux, d’urétrite et de syndrome pelvien douloureux, cette infection sexuellement transmissible (IST) peut se compliquer d’
épididymite et d’
infertilité chez la femme. Elle concernerait
1 à 2 % des adultes et jusqu’à 40 % des personnes ayant déjà consulté pour une IST.
Les experts de la BASHH recommandent une recherche systématique de
Mycoplasma genitalium et un antibiogramme chez les hommes présentant une urétrite non gonococcique, ainsi que chez les femmes présentant un syndrome inflammatoire pelvien.
En termes de traitement, les recommandations de la BASHH sont de
ne traiter que les patients symptomatiques. Dans ce cas, un traitement antibiotique doit être instauré chez ces patients
et leurs partenaires sexuels (même en l’absence de symptômes chez ces derniers).
Même si
la prévalence de la résistance de
Mycoplasma genitalium à la
doxycycline ou à l’
azithromycine a récemment augmenté en Europe, ces deux antibiotiques restent
la base du traitement de cette infection.
La BASHH propose également deux protocoles de traitement selon le profil d’antibiorésistance du micro-organisme ou après un éventuel échec de l’azithromycine.
La moxifloxacine est l'antibiotique de choix lors d'un échec de l'azithromycine.