Toute l'actualité générale => COVID LONG : ÉTAT DES LIEUX AVEC UN AN DE RECUL


LHaute Autorité de santé a récemment défini les symptômes prolongés de la COVID-19, plus communément appelés COVID long, comme la persistance ou la résurgence d'au moins un des symptômes initiaux plus de 4 semaines après l'épisode initial, que ce dernier ait été ou non confirmé par un test PCR ou une sérologie, et non expliquée par une autre pathologie.

Ils doivent être distingués des complications post-hospitalisation et des syndromes post-soins intensifs (PICS pour Post-Intensive Care Syndrome), même s'il peut y avoir un chevauchement entre ces entités.

Les patients avec une COVID-19 modérée sont également touchés
Une proportion importante de patients hospitalisés pour une forme sévère de COVID-19 gardent des symptômes à moyen terme. Il s'agit parfois de symptômes en lien avec des complications post-hospitalisation, qui concernent alors plutôt des hommes, âgés en moyenne de 61 ans, mais aussi de formes prolongées de COVID-19. Une étude publiée l'été dernier dans le JAMA, par une équipe italienne, avait ainsi montré que, deux mois après l'épisode initial ayant nécessité une hospitalisation, plus de la moitié des patients se plaignaient de fatigue, plus de 40 % d'une dyspnée et plus de 20 % de douleurs thoraciques.

Mais les symptômes prolongés touchent aussi des personnes ayant eu une forme modérée de COVID-19, traitées en ambulatoire. Il s'agit de sujets plus jeunes, âgés en moyenne de 45 ans, majoritairement des femmes. Concrètement, seuls 10 % des patients ayant un COVID long, suivis dans la consultation dédiée ouverte en mai dernier à l'Hôtel-Dieu à Paris, avaient été hospitalisés lors de l'épisode initial.

Une épidémiologie mal connue
Les COVID longs toucheraient globalement de 10 à 20 % des patients, 3 mois après la maladie initiale, mais la prévalence de ces formes reste très approximative, en l'absence d'études épidémiologiques en ambulatoire. Un travail mené au Royaume-Uni a estimé à un peu plus de 10 % la proportion de patients toujours symptomatiques 6 mois après l'épisode initial.

Une autre analyse, menée en Suède entre avril 2020 et janvier 2021, sur une cohorte de 2 000 soignants, a montré que 25 % avaient encore des symptômes à 2 mois, 20 % à 4 mois et 15 % à 6 mois. Ce travail pointe également l'impact délétère de ces symptômes prolongés sur la vie professionnelle, familiale et sociale.

Des facteurs de risque émergents
Les données font encore défaut pour identifier d'éventuels facteurs de risque de formes prolongées, mais certains éléments commencent à émerger. Dans la cohorte de l'Hôtel-Dieu de Paris, de nombreux patients ont un terrain atopique, mais ce constat reste à confirmer à plus large échelle. Autre facteur de risque potentiel qui ressort de différentes études : un épisode initial, certes traité en ambulatoire, mais très symptomatique, associant par exemple céphalées, anosmie et diarrhée. Il est important de noter que la problématique des formes prolongées concerne toutes les régions du monde, et donc des populations différentes, ce qui en fait une caractéristique de la maladie.

Plusieurs hypothèses physiopathologiques
Les mécanismes sous-tendant ces formes prolongées sont encore mal connus, mais font l'objet de nombreuses hypothèses et recherches.

La persistance de l'ARN viral au niveau rhinopharyngé, ou dans un autre site plus difficile à explorer, comme le bulbe olfactif, la muqueuse digestive ou oculaire, est l'une des hypothèses explorées.
Une réponse immunitaire inadaptée, soit trop forte, entraînant une inflammation, voire une auto-immunité, soit insuffisante, est un autre mécanisme possible.
Des facteurs génétiques ou hormonaux sont, respectivement, suggérés par la fréquence des patients ayant un terrain atopique et l'évolution des symptômes en fonction du cycle menstruel.
Les aspects psychologiques sont mis en avant par certains, mais pour les experts présents sur le plateau du Vidal Live, ils seraient plutôt une conséquence qu'une cause de ces symptômes prolongés.



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