Un an après le décès de Simone Veil, qui a notamment permis la médicalisation de l’IVG en France, la Haute Autorité de Santé publie une mise à jour de sa fiche de bon usage des médicaments utilisés pour l’IVG, médicamenteuse ou chirurgicale. La HAS précise les protocoles médicamenteux à respecter en fonction du type d’IVG choisie, des dernières données des études disponibles, des dernières mises à jour des AMM, de leurs conditions d’administration et de suivi. Des points de vigilance sont soulignés, en particulier sur le risque d’échec, la tératogénicité du misoprostol en cas de poursuite de la grossesse, le nécessaire respect des conditions d’administration des médicaments utilisés, ou encore des données cliniques d’efficacité et de tolérance de la mifépristone, du misoprotol et du géméprost.
L'IVG médicamenteuse possible en ville jusqu'à 7e SA, à l'hôpital entre la 8e et la 9e SA Premier recours proposé à la patiente jusqu'à 9 semaines d'aménorrhée (SA), l'IVG médicamenteuse peut être pratiquée par un médecin généraliste ou une sage-femme ayant une convention avec un établissement de santé. Jusqu'à 7 semaines d'aménorrhée, la prise d'une antiprogestérone ( mifépristone) et d'une prostaglandine (misoprostol ou géméprost) 36 à 48h plus tard, sont possibles au cabinet de ville, dans un centre de planification ou de santé. À la 8e et 9e semaine d'aménorrhée, seul le gemeprost par voie vaginale peut être utilisé. En raison de sa prise en charge uniquement hospitalière, l'IVG médicamenteuse à ce stade ne peut pas être réalisée en ville.