Deux cas mortels de syndrome de perfusion du propofol ont été rapportés par les centres régionaux de pharmacovigilance.
L’ANSM rappelle que
ce syndrome rare est néanmoins connu ; elle recommande aux professionnels de santé concernés (anesthésistes-réanimateurs, médecins intensivistes-réanimateurs) d’
évoquer ce syndrome chez tout patient traité par propofol et présentant une
dégradation hémodynamique ou l’apparition d’une acidose métabolique (lactique) non expliquées par la situation clinique.
Le propofol est un agent anesthésique intraveineux d'action rapide, utilisé dans la prise en charge d'anesthésies et de sédations en soins intensifs ou anesthésiques (illustration).
En effet, certains patients traités par propofol pour la sédation en Unités de Soins intensifs développent des troubles métaboliques et de défaillances organiques, caractéristiques du syndrome de perfusion du propofol et pouvant entraîner le décès.
Les manifestations du syndrome de perfusion du propofol sont diverses et non spécifiques :
- acidose métabolique,
- rhabdomyolyse,
- hyperkaliémie,
- hépatomégalie,
- insuffisance rénale,
- hyperlipidémie,
- arythmie cardiaque,
- syndrome de Brugada (ECG de type sus-décalage du segment ST avec aspect en dôme),
- insuffisance cardiaque d'évolution rapide ne répondant généralement pas à un traitement par un agent inotrope.